Raoul Sangla
L'invité automne-hiver 2009
Raoul Sangla écoute aux portes ouvertes. Il ne se cache pas. Et il ne cache pas. Pas de petit bout de la lorgnette ou de caméra de sniper à lunette de visée télescopique.
À une certaine époque de la télévision, il avait ouvert l’image des studios à tout ce qu’il faut cacher avant que la cérémonie télévisuelle ne commence : les échelles, les coulisses, et les petits travailleurs. De son premier métier de plâtrier avec son père, dans le pays Basque, il est devenu déplâtrier, démaquilleur des plâtrages de la télé. Mais la mise à nu n’est guère appréciée par ceux qui ont besoin de masquer, et Raoul Sangla en a largement fait les frais. Mais il n’a pas démordu de l’idée que les anonymes ont plus à dire et à faire à la télévision que la place qui leur est assignée, potiches d’un décor misérable ou d’une misère décorative. Attentif à tout, il l’est aussi beaucoup aux nouvelles générations, et malgré un compréhensible pessimisme, prêt à toutes les aventures nouvelles, pourvu que ce soient de vraies aventures.